Bolivie!!!
Première semaine à La
Paz
Départ de Toulouse le 21, direction Madrid (IBERIA et ses jus de fruits frais) puis Lima (AIR COMET qui m’affame et demande 3 euros pour des écouteurs et la carte bleue pour les vidéos – autant dire que j’ai eu le temps d’étudier mon Guide du Routard dans ses moindres détails)…
Lima : Etape de choc, puisque j’y loupe ma
correspondance pour la Bolivie
Panique à bord (bouhouhou Papa, Maman, je ne sais pas ce
qu’il est ENCORE arrivé à ma valise – rappelez vous l’Afrique du Sud),
heureusement la TACA la Bolivie
Premier week-end : Ma maîtresse de stage et son mari me
récupèrent en pleine nuit à l’aéroport ( 4 000 mètres La Paz. Pas
Dimanche, on fonce au lac Titicaca : paysages
grandioses, « cholitas » plein les rues (les indiennes en chapeau
melon –naaaan pas de bottes de cuir- tresses, grandes jupes et aguayos, tissus
colorés pour porter les bébés ou autre), couleurs incroyables…Walpa,
l’époux (bolivien) de ma maîtresse de
stage me met au jus des coutumes locales : ici, on croit en la Patchamama
Première semaine de stage : Très très très intéressant. Je sens que je vais me régaler. Il s’agit grosso modo de travailler sur la répartition des vecteurs de la maladie de Chagas, des espèces de grosses punaises qui mordent leur victime et défèquent près de la plaie, transmettant ainsi le parasite, un trypanosome, qui entraîne différentes et nombreuses défaillances chroniques chez le malade. Les principales personnes touchées viennent des campagnes ou de milieux défavorisés où les conditions sanitaires permettent le développement du vecteur. On est parvenu à l’éradiquer dans de nombreux endroits mais il existe apparemment des foyers sauvages qui pourraient coloniser à nouveau les villages. C’est sur ce risque que je vais travailler, en essayant de collecter dans un premier temps les vecteurs sylvestres à l’aide notamment de questionnaires à la population, puis ensuite il faudra organiser tout ça à travers un SIG (Système d’Information Géographique) dont l’analyse devrait permettre de tirer des conclusions quant à un risque de nouvelle infestation par le vecteur.
SYPHILLISUCE...
J’arrive aussi à trouver un appart (provisoire…) chez une
Bolivienne de 20 ans et son petit frère de 14. La communication va être
difficile, elle est plutôt du genre « Casper » en semaine et j’ai
plutôt envie de bouger le week-end plutôt que de rester avec elle sur La
Paz. Mais
A part ça, on se caille les miches dehors et surtout dans ma
chambre où il doit faire 15°C
Ce week end, je défonce une fois de plus mes records
d’altitude : virée avec un groupe de Français habitant à La Paz 5 300
mètres
Là-bas, fondue savoyarde (faite par de vrais Suisses) la plus haute du monde, après un voyage périlleux à bord de minibus surchargés et loués pour l’occasion.
Réveil dimanche matin à 4h30 après une nuit à se geler dans un dortoir glacial pour une ascension qui dure une petite heure : je manque de perdre mes poumons sur la première partie de l’étape (faut dire que je porte sur le dos les chaussures de skis, les skis et les bâtons que j’ai loués au refuge), où nous atteignons le sommet du Chicaltaya à 5 400m, puis on monte encore pour admirer un lever de soleil sans soleil mais avec beaucoup de nuages…C’est joli quand même.
Après une petite promenade, chouette, je chausse
mes skis dépareillés, empoigne mes bâtons dépareillés et me pète la gueule 10 mètres 15 kg
J’espère que vous compatissez ! Le récit des aventures s’arrête là, après des chutes de neige à faire rougir les Pyrénées, une pose sous le drapeau de la station Soldeu d’Andorre (mais qu’est ce qu’il fout au milieu des Andes ce drapeau ?) et un retour dans le minibus toujours plus fatigué.
Dernière activité de la journée, aller donner un cours de maths à Youmi, la fille de ma maîtresse de stage. Pourvu que je ne me plante pas dans mes fonctions affines…